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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 18:16

 

Sa main gauche blessée se risqua jusqu’aux lèvres du calice aux murmures. Une larme de sang glissa avec infini lenteur sur la pierre polie par les pluies et le vent et se posa au bord d’une arête et, paraissant prendre une profonde inspiration, tomba dans le trou noir.

Soudain, gicla comme un éclair, un jet de lumière, éclats d’émeraudes verts et bleus. Le petit homme, comme pétrifié par cette précieuse flamme observa sans tressaillir. L’éclair semblait figé, comme gelé instantanément. Il prit alors la forme d’un sceptre dont un bout fixé à la hauteur de ses yeux, pointait à l’autre bout, une paire de billes ovales et de même matière précieuse.

Le merveilleux n’est pas comptable du temps. Les secondes, les heures, les jours ne représentent plus rien tant l’émotion fut grande.

Peu à peu des millions d’étincelles tombèrent dans la déchirure de pierre et six yeux apparurent, des yeux d’émeraude du plus pur éclat.

Les babillages s’articulaient alors en langage, en mots cohérents et ordonnés.

  • Nous sommes tes enfants, nous sommes de ton sang, nous étions enfermés là, dans les ténèbres en l’attente du bien commun qu’un seul être au monde pouvait nous rendre : - la lumière -

  • Tes yeux sont les nôtres

  • Le nectar qui coule en nos veines nous uni à jamais

  • Pas une sirènes, ni un cyclopes, ni même Zeus ne sauraient nous séparer

  • Nous t’attendions, nous t’espérions pour continuer en paix, même sans toi, même loin, mêmes seuls.

Le petit homme, passa sa langue sur le coin de ses lèvres, comme une caresse avale une larme, une autre glissa le long de sa joue et tomba précisément sur la tache de sang provenant de ses doigts encore meurtris.

Les petits bouts du petit homme, se mirent à rire à l’unisson.

Un air chaud s’échappa amenant avec lui trois petits corps. Deux émeraudes étincelaient sur leur visage, là juste à la place des yeux. Le souffle s’enroula lentement autour du petit groupe comme un manteau, un manteau de soie, tiède et protecteur. Le petit homme et les petits bouts du petit bout d’homme restèrent là longtemps, très longtemps.

  • Je n’aurai plus la force de vous quitter, je…

  • Va papa, ta vie est au pays de l’Entrecontinent, nous t’avons cherché, sans t’avoir perdu.

  • Va, retourne vers la mer et les chants, retourne voir la sirène et la vie du présent, nous étions prisonniers, tu étais enfermé.

  • Les cataclysmes, les cyclopes et les vagues, bouleverseront certes nos vies comme hier, comme toujours, mais ne détruiront point les trésors qui brillent dans nos yeux, ce joyau unique, éclaté, dont nous possédons un petit bout, celui du petit homme.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 18:12





C’était un petit homme, un petit bout d’homme d’un autre temps, d’avant.

C’était un petit homme, un petit bout d’homme d’un autre temps, plus avant

C’était un petit homme, un petit bout d’homme du temps présent, et... vivant.



Un jour qu’il usait son corps à des flâneries paresseuses, qu’il laissait libre tel un écho, son esprit sauter monts et vallons, virevolter au gré des vents, en une valse à trois temps, un jour le petit homme, le petit bout d’homme perçut un sifflement, un son différent à son oreille exercée qui vibrait aux bruits courants. Ce n’était point l’air du temps, brise du père Éole, ni la fuite d’une étoile taquine qui saluait en filant le dernier des hominidés vivants. Non c’était comme un chant, celui entendu il y a longtemps lorsqu’il s’était pris les pieds dans les vagues de l’océan au risque de tomber, d’être roulé, retourné et bousculé encore et encore. Oui c’était comme le chant de la sirène du pays de l’Entrecontinent, créature exquise et singulière, belle à la vue, charmeuse à l’ouïe, envoûtante à l’esprit, elle avait imprimé à l’encre de son sceau, en son âme juvénile, ses royales armoiries.

Le petit homme, n’acheva pas son pas. Son pied, suspendu, tenu comme par un fil, un instant immobile, posé sur un coussin d’air, esquissa lentement sa descente vers le sol de terre sablonneuse. Ses yeux clairs pointaient en direction du lieu d’où provenait l’étrange bruit. Orienté ainsi vers l’objet de sa curiosité, il entreprit d’amener son séant vers le sol, pour mieux s’instruire de l’incident dont il est témoin.

Loin, très loin est l’océan, à des lieux distants, point de vagues hussardes battant le tambour pour marquer le pas aux frontières de son lit. Point de sirènes aux chants naufrageants, point d’étendues infinies au delà desquelles le monde tombe dans l’abîme du néant, point de cela mais un soleil couchant tendant son paréo jaune, ocre et rouge sur les cailloux de schiste bleu posés dans la plaine déserte et chaotique.

Ce fut ici que Zeus Dieu du ciel et de la lumière, Dieu souverain, père des dieux et des hommes, ordonnateur du monde qui présidait à tous les phénomènes atmosphériques. Ce fut ici donc, que Zeus à la conquête du pouvoir lutta contre Cronos et les Titans se faisant aider par les cyclopes, frères de sang, Brontès (le tonnerre), Stéropès (la foudre) et Argès (l’éclair), ils avaient un seul œil au milieu du front et des mœurs assez sauvages.

Immobile, les heures passèrent et le petit homme, fixait, l’excavation obscure d’où venait le bruit inquiétant. Subrepticement il lança un caillou en direction des bruits des ténèbres, puis un autre plus prés, et un autre instantanément happé par la gueule béante de la bête minérale. Il se glissa alors comme un serpent en chasse vers le trou d’où s’échappait le murmure. Timide et prudent il risqua un œil dans le ventre béant tant sa curiosité était grande. Les chuchotis devinrent expressifs, comme accessibles à son raisonnement. Pas de mots, pas de phrases mais les syllabes frappaient son système auditif. Son cerveau quant à lui n’en décryptait pas de sens cohérent mais il savait qu’ils ne pouvaient être émis que pas un être de genre humain. Paralysé, ses sens, ses muscles, son corps tout entier étaient tendus comme pierre, il n’éprouvait aucune frayeur tant fasciné par l’extraordinaire événement. De ses doigts, coincés dans un interstice rocheux, suinte un filet de sang.

 

A suivre....

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 22:18

les-feux-de-la-st-jean-22-06-1991_0002.jpg

 

 

Les feux de la Saint-Jean une religion en catalogne

100 km pour aller chercher la flamme au sommet du Canigou (2784 m)

et retour avec mon ami Alain Marguerettaz champion du monde de ski assis 1990 (colorado U.S.A.)

depuis 4 mois je ne peux plus marcher au delà de 20 à30 mètres

la vie réserve bien des surprises

mais bon....à chaque jour suffit sa peine, j'ai au moins appris çà au cours de mes périples pédestres

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 18:43

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil faisait de l’ombre à notre Amour,

Il dardait de ses rayons comme éclaboussures

Nous couvrant, brillant, brûlant de salissures.

 

L’astre de la passion éclatait au grand jour

Ses perfides et vaporeuses souillures,

Et fous de s’aimer, ne craignant point le parjure,

Tant à y croire nous en restions muets et sourds.

 

Quelques mots et tout est dit: «jamais deux sans toi»

Tel un écho au message du cœur: «idem»

C’était notre credo, notre diadème

Le sacre éternel de la reine et du roi,

Un serment scellé par deux mains qui se tiennent.

Le bonheur à deux - coucher de soleil dans les Cyclades - Vos photos les plus romantiques 

Besoin d’aucun mot que nos yeux nous apprennent,

Nous savons compter jusqu’à deux: toi et moi.

Le soleil faisait de l’ombre à notre Amour,

Il dardait de ses rayons comme éclaboussures.

 

De doutes en rumeurs vipères, de brisures

En maladroits silences, l’orage éclata, lourd,

Bruyant, dévastateur, ce fut la cassure,

Coup fatal porté à deux êtres: âmes pures.

 

Quatre mots et tout est dit, «jamais deux sans toi»

Tel un écho au message du coeur, «idem».

Le soleil fera de ses rayons feux de joie,

«Jamais deux sans toi» «idem», seront notre je t’aime

 

 

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 18:02

 

 

 

 

SAM_0051.JPG

 

 

 

 

Je suis bien gauche avec ma main baladeuse tirant l’encre en traînées rondes et noires. De traits virils en volutes sensuelles, les mots jaillissent telles veinules qui prennent source dans mon cœur, ce cœur si gros, si lourd à porter.

 

De ces mille canaux empruntés au hasard des rencontres, je garde le souvenir délicieux de toutes celles que j’ai aimé, et te voilà toi au bout de cette impasse.

 

Faut il que je rebrousse flot tant tu m’éclabousses, et je reste là niais, pauvre nigaud à me battre à contre courant, et tu restes là belle et fragile engageant le combat à contre amant.

 

Je t’ai attiré à ton corps défendant, je t’ai désiré à mon corps défaillant, et nous nous battons dans le remous de notre sang.

 

Cependant combien de ruisseaux jouissent du moment, évitant les chutes pour se répandre en eaux calmes, comme nous pourrions le faire si, faisant fi des conventions nous acceptions un instant, un instant seulement de nous laisser aller dans les ondes tièdes de l’amour.

 

 

 


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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 17:42

pyrenees_0002.jpg

 

Comme chez tout marathonien, on retrouve un subtil assemblage de sado-masochisme, "se punir" et punir celui que l'on regarde courir et avec qui on parle pendant ce grand tumulte intérieur de la course. Mais il faut ajouter bien d'autres choses pour ne pas faire dans la caricature.

 

Chez l'un c'est plutôt sublimé sous la forme d'une conception philosophique de la vie, à inclure dans une nature désirée, avec laquelle on va "faire corps" sans artifice. Chez tel autre la solitude du coureur de fond n'en sera pas une, car le projet de réunir les deux mers est porté comme un parcours initiatique: perdre les eaux de l'océan pour retrouver celles de notre mer latine, en rêvant qu'il y ai toujours des Pyrénées à prendre à rebrousse poil ou à lisse poil, mais avec beaucoup de monde. En somme naître seul, et faire beaucoup de chemin sur l'échine du rasoir, pour arriver à vivre en société.

 

Ce désir de convivialité dans la souffrance n'exclut pas le sens de la fête. Se savoir "porté" par une équipe d'accompagnement et "reconnu" par des sponsors donne bien à entendre que la maïeutique du marathonien se soutien d'un père et d'une mère. C'est pourquoi, chemin faisant, on trouvera une notation orale, anale et phalique, comme dans toute bonne éducation triangulée...Le ça , le moi et le surmoi; le temps, l'océan, la mer et la route; toi, moi et lui; nous, la montagne et l'assistance;  le temps, l'espace et  la souffrance; le désir, l'angoisse et la liberté; et tant d'autres choses qui seraient autant à inscrire dans les circonvolutions pulsionnelles les plus déraisonnables que dans les projets les plus follement normaux 

 

 

Docteur Colombel

Neuro-psychiatre

 

Rapport rédigé avant notre départ. Je n'en ai pris connaissance qu'après avoir écrit mon manuscrit   -   Henri RIZZO

 

 

 

 

 

 

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 12:20
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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 09:57

 

manue-acco-texas.jpg 

 

 

Aux promesses éternelles,

Au matin d’un doux réveil,

Aux instants des brumes légères,

Aux silences des âmes

Nos cœurs complices s’enflamment

 

Dans le sous-bois du jour naissant

La rosée accouche de lucioles éphémères

Sève translucide, légère.

Les elfes retiennent la nuit…

 

Madame, vous savoir si loin

Et être en vous ce matin

Est-ce à ce point déplacé

De rester ainsi les yeux fermés

A laisser mes pensées vous effleurer.

 

Qui veut aimer souffre d’attendre,

Souffrons donc madame d’attendre

Les mystères et la magie

Des douces caresses de la nuit

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:40

 

 geai.jpg

 

 

Sur le palmier à trois mètres de mon salon, un geai se pose, j'espère le surprendre dés son envol lorsque toutes les couleurs se mélangent, du vert au bleu, du noir au blanc. 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:47

 

pierre-1.jpg

 

 

 

j' ai trouvé cette pierre de 22 kg dans un ravin des cévennes - Empreinte d'ours ? un archéologue ardéchois m'a confié que cette pierre (du schiste) et son empreinte devrait dater de plus de 5 millions d'années, et d'après lui les ours n'existaient pas alors....la lumière viendra-t-elle un jour ?

 

 

 

pierre 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • henzzo
  • diplômé déducation physique - spécialisé pour handicapés physiques - exercé handicap,toxicomanie,délinquance. Directeur centre de remise en forme- traversée course à pied des pyrénées - mais aussi de la france en solitaire et du maroc
  • diplômé déducation physique - spécialisé pour handicapés physiques - exercé handicap,toxicomanie,délinquance. Directeur centre de remise en forme- traversée course à pied des pyrénées - mais aussi de la france en solitaire et du maroc

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